- POTENTILLES
- POTENTILLESPOTENTILLESLa phytothérapie emploie de préférence la racine de potentille tormentille (Potentilla tormentilla Necker), mais la potentille rampante ou «quintefeuille» (P. reptans L.), plus répandue, et la potentille ansérine (P. anserina L.) peuvent la remplacer. Les potentilles sont très riches en tanin: 14 à 17 p. 100 dans le rhizome de la tormentille, qui contient aussi un colorant rouge, une substance cristallisable rattachable à la fois aux alcools et aux éthers, le tormentol, de l’acide quinovique (l’un des constituants du quinquina), etc. Excellent tonique-astringent, la potentille est hémostatique; elle est utile dans les hémorragies passives, l’hématurie en particulier, ainsi que dans les hémorragies brutales comme le saignement de nez ou l’hémoptysie (décoction: 15 à 30 g/l; 15 mn d’ébullition; 1 cuillerée à soupe toutes les 20 minutes, puis toutes les heures). Elle donne également de bons résultats comme antidiarrhéique: diarrhées, dysenterie, entérocolites aiguës et chroniques, paratyphoïde, certaines gastrites (2 ou 3 tasses de décoction par jour). Ces plantes ont rendu de réels services dans la phytothérapie tanique de la tuberculose (vin de tormentille: 70 g de rhizome concassé pour l litre de vin liquoreux; laisser macérer 8 jours; l ou 2 verres à bordeaux par jour [Leclerc]). En usage externe, la décoction (de 5 à 10 p. 100) s’emploie en gargarismes dans les maladies de la gorge et de la bouche (angines, aphtes, gingivites), en injections dans la leucorrhée, en lotions sur les ulcères torpides. Il faut proscrire tous les ustensiles de fer dans les préparations à base de potentille.
Encyclopédie Universelle. 2012.